8 novembre 5e jour
7h30 départ pour les aventures de la journée.Pour commencer, les salutations mutuelles.
Une fois tout le monde installé dans le bus, nous chantons les laudes, en traversant cette étrange ville de Bethléem, tout en collines lourdement chargées d’habitations.
Hier nous avons procédé au lavement des pieds et aujourd’hui, c’est Vendredi Saint : « Dieu n’a pas épargné son propre fils et l’a livré pour nous ».
Nous avons pris la direction de Jérusalem où nous entrons par une banlieue, hérissée d’immeubles construits sur un terrain très rocheux
tandis que les pèlerins implorent : « par ta croix, sauve-nous ».
Nous nous préparons à la marche dans l’eau qui va nous conduire vers une nouvelle naissance :
nous allons tâtonner dans le noir et au bout, il y aura la vie, nous serons lavés de tout.
Nous arrivons en vue des magnifiques remparts de la ville en traversant la vallée du Cédron.
Nous sommes dans de gros bouchons, ce qui nous donne tout le loisir d’admirer les hautes murailles.
Messe ensuite à Saint-Pierre de Gallicante, belle église richement décorée de mosaïques évoquant le moment où Jésus est remis entre les mains du Sanhedrin et la trahison de Pierre par trois fois avant le chant du coq, événements qui se sont produits sur ce site.
Après la messe, le groupe descend dans le silence et le recueillement dans un profond puits qui a vraisemblablement servi de cachot à Jésus.
Notre journée se poursuit par la découverte de la Cité de David à laquelle on accède en longeant, sur la gauche les remparts de Jérusalem et sur la droite quelques-unes des 70 collines de la ville, dont l’immense cimetière juif en bas du jardin des Oliviers.
A la porte de la Cité, nous sommes accueillis par une grande lyre de David en bronze.
Pique-nique sous les oliviers, puis départ à pied pour visiter la cité de David.
Nous descendons loin dans les profondeurs de la terre.
Nous découvrons au fur à mesure de cette descente une superposition de couches et d’époques, imposants vestiges de la Cité jusqu’à l’époque du premier temple.
C’est très impressionnant et fascinant. Ça et là on discerne les vestiges de hautes et irrégulières marches antiques.
L’expression, fréquente dans les évangiles, de « monter à Jérusalem » prend tout son sens : Jérusalem se mérite…
Tout en bas le groupe se sépare en deux : certains rejoindront le bassin de Siloé en marchant dans l’eau dans un long et étroit tunnel, et les autres par un tunnel à pied sec également très étroit.
Second pique-nique pour refaire nos forces… puis bref trajet en bus vers le centre de Jérusalem. Bloqués par des encombrements monstres nous décidons de finir à pied. Nous fusons hors du bus et traversons en courant au beau milieu des véhicules qui redémarrent !
Ouf, nous voilà en sécurité de l’autre côté du boulevard, en bas d’une petite rue que nous grimpons pour pénétrer dans le vieux Jérusalem par la porte des Lions, également appelée porte des brebis, à droite du Temple,par laquelle on faisait naguère entrer les brebis pour les sacrifices au Temple.
Puis nous suivons la Via Dolorosa nous arrêtant à chacune des 14 stations du Chemin de Croix. Le recueillement et la prière sont intenses en dépit du bruit et de l’animation des souks environnants.
Ce cheminement nous conduit au Saint Sépulcre. Là nous sommes plongés dans un bain de foule oppressant pour certains d’entre nous.
Mais le lieu est magnifique et chargé de spiritualité : le tombeau du Christ et le Golgotha sont là, ce sont le but ultime de notre pèlerinage…
Pour clore cette journée intense, nous sommes accueillis par le Patriarcat latin.
On y apprend l’histoire de la présence à Jérusalem des latins, des orthodoxes et du Patriarcat arménien.
On y apprend également que pour éviter des tiraillements entre les différentes confessions chrétiennes, la Custodie du Saint Sépulcre,
c’est-à-dire le soin d’assurer sa sécurité, l’ouverture le matin et la fermeture le soir, est confiée à des musulmans.
Quand nous sortons, il est 18h15 heure locale, 17h15 heure française. La nuit est tombée,il fait doux…