Grand ménage !
Des étales qui s’écroulent, des comptoirs renversés, des pièces de monnaie éparpillées sur le sol, des bêtes perdues qui s’échappent par les ruelles, mais que s’est-il passé sur le parvis du Temple de Jérusalem ? Il semblerait qu’un homme, nommé Jésus, soit passé par là. Équipé d’un grand fouet, il a fait le grand ménage dans le marché du Temple en s’écriant d’une voix forte : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ».
Souvenons-nous déjà, qu’à 12 ans, il avait passé trois jours dans cette maison, auprès des Docteurs de la Loi, pendant que ses parents, inquiets, le cherchaient. Près de vingt ans ont passé, le voilà de retour dans cette même maison, où il découvre avec une profonde tristesse qu’elle est devenue un repère de brigands, un lieu où il est plus important de faire des bonnes affaires, de s’enrichir, plutôt que d’aimer le Seigneur en vérité. « L’amour de ta maison fera mon tourment » nous rappelle l’Écriture. Le Seigneur Jésus est véritablement torturé au plus profond de ses entrailles par ce qui se passe dans la maison de son Père.
« Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu » (1 Co 6, 19) nous rappelle saint Paul. Et si maintenant, le Seigneur se présentait avec son fouet, face à nous, que se passerait-il ? Serait-il heureux de voir une belle demeure apprêtée pour l’accueillir ? Ou au contraire, son cœur serait-il déchiré en constatant que son état est encore pire que celui du Temple de Jérusalem ? Abandonnerait-il son fouet pour prendre place avec joie dans notre cœur ? Ou le brandirait-il, au-dessus de sa tête, prêt à renverser nos étagères où s’accumulent toutes nos idoles, à jeter à terre nos écrans qui nous empêchent de l’aimer en vérité, tous ses biens que nous sommes fiers de posséder mais qui, en réalité, assèchent notre cœur ?
Chers amis, aujourd’hui, le Seigneur veut faire le grand ménage dans notre vie. Laissons-le faire pour retrouver un cœur de chair et pouvoir l’accueillir avec joie.
P. Alexandre




