Chers paroissiens,
L’évangile de ce dimanche et la première lecture insistent sur ce que dit la bouche : « Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur », « les petits côtés d’un homme
apparaissent dans ses propos… On juge l’homme en le faisant parler… Ainsi, la parole fait connaître les sentiments… Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé.»
Le fait de parler est important plus que l’apparence. La parole révèle le cœur, le fond de l’homme : « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. » « Il faut faire tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » dit un dicton. C’est vrai que la parole révèle le fond de l’être. Elle peut blesser ou enrichir, faire du mal ou faire du bien.
Alors que mercredi prochain, nous commençons le carême avec les Cendres, il serait bon de mettre en pratique ce que dit l’évangile de ce dimanche : « Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.» L’un et l’autre, nous avons quelque chose qui nous empêche de voir clair. C’est le péché, poutre ou paille, il fait obstacle à voir , à rencontrer le Seigneur. Et Jésus insiste , il faut avoir plus conscience de son péché pour aider et faire grandir son conjoint, son enfant, son collègue … Si nous avons conscience de la gravité de notre péché alors la honte qui rend humble permet la correction fraternelle car l’orgueil est absent. La médisance, la calomnie, le commérage, le bla bla sont rarement de bonnes choses. Comme le dit St Paul en Éphésiens 4, 29 : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. » Peut être serait-il bon dès maintenant à être attentifs à ce que nous disons, sur quelle intonation, avec quel sentiment … et aussi, serait-il bon à être prêts à recevoir la parole corrective fraternelle, qui sort d’un cœur bienveillant qui veut notre bien.
Belle entrée en carême, pas trop de crêpes le mardi gras et bonne abstinence le mercredi des Cendres.
Je vous bénis Père Gérard.