Chers paroissiens,
Nous continuons notre marche vers la Pentecôte. Chaque année, nous est donné de suivre les apôtres dans cet accueil de l’Esprit-Saint, esprit de Pentecôte qui nous est promis. Je vous invite à reprendre le « Veni Creator » que je vous avais proposé de prier pour le conclave. Après la tristesse d’avoir perdu le pape François, le lundi de Pâques, nous avons la joie d’accueillir Léon XIV. Cet homme jovial, sensible, bienveillant, droit, polyglotte et multiculturel rayonne déjà de la bonté divine. Certains lui trouveront déjà des défauts, d’autres pensent avoir trouvé la perle rare. Pou nous, sachons simplement rendre grâce de ce que le Seigneur nous donne par la puissance de l’Esprit-Saint. La Pentecôte n’est pas terminée, elle n’est pas liée au passé, mais elle est toujours actuelle. Sachons l’accueillir, la voir, la désirer. Viens, Esprit-Saint.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous invite à nous aimer les uns les autres : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Remarquez « Comme je vous ai aimé ». En même temps, ces paroles nous sont données dans le contexte de l’eucharistie : « Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples.» Ce « comme je vous ai aimé », montre bien que, dans l’amour des frères (certains feront remarquer mais aussi des sœurs), il y a un aspect crucifiant et ressuscitant. Pas seulement crucifiant, pas seulement ressuscitant, les deux aspects sont présents. Ce sont deux faces d’une même réalité. Depuis la présence du mal dans le monde, l’amour aura toujours ces deux faces, que nous le voulions ou pas. Elles peuvent être à des niveaux différents selon les personnes, les cas, mais elles sont toujours présentes. Aimer c’est souffrir, et on peut toujours mettre de l’amour dans la souffrance, même quand celle-ci nous pousse plus à la révolte, à la colère, parfois à la vengeance, à l’incompréhension. Nous touchons bien là le contexte du débat actuel sur « la fin de vie ». Comme le disent Paul et Barnabé dans la 1ère lecture : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » Cela ne les décourage pas du tout : « Ils les exhortaient à persévérer dans la foi». « Et après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui. »
Ce dernier repas, qui est le contexte dans lequel le précepte de l’amour des uns et des autres, comme Jésus nous a aimé, nous invite à puiser souvent dans l’eucharistie, la messe, cet amour dont nous avons besoin pour rendre présent déjà ce ciel nouveau et cette terre nouvelle auxquels nous invite la deuxième lecture de l’Apocalypse :
« Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de mer, il n’y en a plus. Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari. Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. » Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara :« Voici que je fais toutes choses nouvelles. »
Que cela nous aide à vivre et à rayonner ce que le psaume nous exprime :
« Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits. Ils annonceront aux hommes tes exploits, la gloire et l’éclat de ton règne : ton règne, un règne éternel, ton empire, pour les âges des âges. »
Que la Parole de Dieu soit source d’espérance en cette année jubilaire quoique nous vivions!!!
Rendons grâce à Dieu pour le Pape Léon XIV et pour tout ce que le Seigneur nous donne de vivre, même si cela peut actuellement être éprouvant.
Belle semaine de prière à l’Esprit saint .Père Gérard.