Chers paroissiens,
Enfin je reprends la plume après l’avoir laissée à un de mes confrères qui, je l’espère, vous a nourri.
Déjà une sainte année jubilaire. Même si je l’ai déjà dit et redit.
Pèlerin d’Espérance. Nous le savons, depuis notre conception jusqu’à notre arrivée auprès du Bon Dieu, nous sommes en pèlerinage. Aujourd’hui les familles se déplacent beaucoup pour diverses raisons professionnelles, sociales, politiques … La sédentarité est plutôt rare exceptée les communautés religieuses. Celles-ci nous rappellent l’espérance qui devrait nous animer : la présence de Dieu. Pèlerins sur terre, la foi nous aide à vivre cette espérance dans l’obscurité, car nous ne possédons pas ce que nous espérons. L’espérance est d’abord dynamisme, mouvement, vie… La véritable espérance est de participer à la plénitude de la Vie en Dieu. Notre Dieu est Amour, il est Vie. En lui-même, parce qu’il est trois en un, il vit depuis toujours l’ Amour. Il est en lui-même toujours ouvert à l’autre, comme don de vie (Père). Il est en lui-même toujours accueil de l’autre, dans la confiance et l’abandon (Fils). Il est en lui-même unité, un, comme Amour (Esprit). Notre espérance est de vivre un jour la parfaite union au Christ en Dieu comme fils ou fille bien-aimé du Père, participant à l’amour que Dieu le Fils Jésus a depuis toujours avec Dieu le Père.
Les conséquences sont multiples. Ne pas avoir peur de Dieu. Nous n’avons pas peur de nos parents, de ceux qui nous aiment. Vivre dans la confiance et la certitude de l’Amour, la miséricorde de Dieu, et cela, quoiqu’il m’arrive. Savoir et croire que Dieu m’aime toujours, même quand je me détourne de lui, comme l’enfant prodigue, à partir du moment où je reviens vers lui pour découvrir encore plus sa miséricorde infinie qui pardonne rétablit le statut de fils (fille) bien-aimé (e). C’est certainement l’une des plus belles pages de l’évangile. Prier comme nous parlons avec amour à nos parents régulièrement. Partager, les joies, les peurs, les difficultés, les questions, faire un câlin au Père en faisant oraison. Dire chaque jour bonjour et bonsoir, comme on le fait avec ses parents matin et soir, par la prière du matin et du soir. Aimer rendre service. Aimer chaque baptisé comme un vrai frère et une vraie sœur. Aimer la rencontre avec tous les frères et sœurs du Ciel et de la terre comme un bon repas de famille. Boire et écouter ses paroles comme on boit et écoute la parole d’un grand frère, une grande sœur, d’un papa, d’une maman, des grands-parents…
Vivre avec chaque baptisé en frère et sœur. Éviter tout jugement, se pardonner, s’entraider… La liste pourrait être longue, et même ne jamais s’arrêter parce que nous rentrons dans une histoire d’Amour infini et cet Amour ne peut être mis sous le boisseau. À vous de développer ce que le Seigneur suscite en nous pour l’aimer et nous aimer les uns les autres. Vous comprenez que cela nous booste à tout instant. Notre épicerie Sociale et le Café sourire sont de beaux signes d’Espérance. En responsabilisant les familles en difficultés, nous mettons tout en route pour que l’espérance d’une vie meilleure, à l’image de celle du Ciel, du Paradis puisse se vivre. Réjouissez-vous car votre récompense sera grande dans les Cieux. La paresse ne fait pas partie de l’espérance, nous avons toujours à donner un sourire, une présence, un service… L’Espérance est une vertu qui qualifie notre âme et nous pousse à agir en faisant le bien. Vous comprenez que si chacun vit cette espérance durant le jubilé, le monde aura des chances de changer. Le propre du Jubilé est la remise des dettes dans toutes ces formes, ainsi le pape invite les chefs d’État au désarmement, à la libération des personnes, à la fin des conflits…
C’est trop beau d’être chrétien. Père Gérard.