Chers paroissiens,
En septembre dernier, Monseigneur Dupont m’a appelé pour l’aider dans son diocèse de Laval. Je lui avais dit une fois à table que j’aimerais retourner en campagne, car c’est mon origine et ma source, et j’avais ajouté : « Et pourquoi pas en Mayenne. » J’ai de grands amis que je visite deux à trois fois par an depuis plus de 30 ans. Quand Monseigneur Dupont m’a appelé, j’ai reçu son appel avec une grande joie intérieure. Je me suis dit : « C’est trop beau Seigneur, tu me combles. » Retombant sur terre, cet appel que j’accueille comme venant du Seigneur, un peu comme mon appel au sacerdoce, me fait prendre conscience de la beauté, de la merveilleuse paroisse que je quitte. C’est une vraie douleur de vous quitter, comme je pense, pour certains d’entre vous de me voir partir !
11 ans de service créent de vrais liens d’amitié. Je peux vous dire que je vous aime. C’est une trop belle paroisse ! Je me sens comme Saint-Paul qui part dans une autre communauté et laisse, comme il l’exprime, « ses petits-enfants ». L’homme rude et parfois dur qu’est Saint-Paul est d’une tendresse particulière pour ceux à qui il a transmis la foi. Je vis un peu cela.
Ce départ est vraiment un appel qui demande un vrai détachement, comme l’ont vécu les apôtres à leur époque.
Vous êtes une belle communauté que je transmets avec joie au Père Alexandre Descamps. Il est beaucoup plus jeune et apportera son dynamisme, ses charismes. Comme vous l’avez fait avec moi, vous vous apprivoiserez. Nous sommes différents et il faudra l’accueillir comme un don de Dieu. Je serai installé, normalement, le 14 septembre à la paroisse de Saint-Pierre-de-Meslay-du-Maine. 20 paroisses m’attendent entre Laval et Château-Gontier, en sud-Mayenne. Vous y serez toujours les bienvenus lors d’un de vos passages providentiels.
Je vous aime, merci beaucoup, beaucoup pour tout ce que vous m’avez apporté, toutes les fois que vous m’avez fait grandir. Je pars heureux et triste, mais sûr que le Seigneur m’appelle. Une nouvelle aventure m’attend. À 67 ans, c’est peut-être une folie, mais une sainte folie, je l’espère !
Priez pour moi. Je prie pour vous.
Je vous bénis paternellement, Père Gérard.